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Paroles des chansons : Quatuor des jeunes filles
On ne fait pas ça Elles sont jolies Quand on ne dit rien Les crevettes Raymonde Est-ce que je te demande **
Quatuor des jeunes fillesLotte, Lulu, Lilette et Lola Lotte : Cela m’oppresse Oh quelle ivresse Si je pouvais parler Lulu : J’aime et je n’ose Pour quelle cause Encore le révéler Lilette : Mon cœur soupire A qui le dire ? J’ai peur qu’on rit de moi Lola : Je suis heureuse D’être amoureuse Et je me tais pourquoi ? Toutes : Ah j’aimerais tant crier pourtant le nom que j’aime Comment faire pour raconter mon amour ? Je voudrais chercher pour m’épancher un stratagème C’est bien ennuyeux de se cacher lorsque l’on aime Le jour et la nuit je pense à lui Plus rien existe Partout je le vois Partout j’entends sa voix Ah comme c’est triste Quand on a des sœurs De ne pouvoir pas leur ouvrir tout son cœur ****
On ne fait pas ça Hégésippe J’suis pas
tombé dans l’piège
J’ai vu votre manège Votre façon d’agir C’est dégoûtant Des faux sans politesse Vous filez en vitesse Et je fais le pied d’grue pendant ce temps Pour pouvoir je parie Faire vos polissonneries Vous décampez comme nous décampions Quand l’dimanche en promenade Ravis de l’escapade On s’perdait dans la foule pour semer le pion Mais sachez-le ces vilains tours ce sont Des blagues qu’on ne commet qu’étant garçon On n’fait pas ça quand on est une jeune fille Sage et gentille De bonne famille On n’a pas l’droit d’laisser ainsi tomber en vrille Celui qu’on a chargé d’vous protéger On n’fait pas ça quand on sait que plein d’amertume Sur le bitume Un type s’enrhume Un type qui se dépensa Pour vous se décarcassa On n’fait pas ça je vous le dis On n’fait pas ça Songez aux conséquences D’une seule inconséquence Je n’sais rien plus fragile que la vertu C’est pas comme une ombrelle, un corset, des jarretelles Ca ne se retrouve pas quand c’est perdu Il est beaucoup plus sage Garder jusqu’au mariage Votr’ petit capital improductif Oui malgré ce qu’en pense Ministre des Finances Mieux vaut laisser vos petits biens oisifs Faire des enfants je vous le dis ce sont Des blagues qu’on ne commet qu’étant garçon On n’fait pas ça quand on est une jeune fille Jeune et gentille De bonne famille Il ne faut pas qu’un imprudent baise et bousille Votr’ candeur, votr’ pudeur et votre honneur On n’fait pas ça on n’a pas le droit d’se laisser prendre Sans le défendre Le trésor tendre Que votre mère amassa Et que si bien elle plaça On n’fait pas ça je vous le dis On n’fait pas ça ! ***
Elles sont jolies Hégésippe, les trois marins : Jacques, Marcel &
Maurice
Que cherchez-vous messieurs ? Il n'a pas l'air gracieux A Paris étant de passage Sur le boulevard bonne nouvelle Nous avons vu les trois visages Marcel : De trois charmantes demoiselles Jacques : Bien que n'ayant pas l'avantage Monsieur, d'être connus d'elle Maurice : Peut-on présenter nos hommages A qui ? Jacques : A ces charmantes demoiselles Les demoiselles, qui sont ici Regret, nous n'en avons pas Jacques : Nous savons bien que si Maurice: Nous savons bien que si Marcel : Nous savons bien que si Comment sont-elles Ces demoiselles ? Il se fout de nous Il se fout de nous Mais comment sont-elles ? Elles s'appellent ? Voilà cent sous, Ca c'est pour vous Indignité ! Ils veulent acheter Ma complicité Allons, voyons, Soyez, mignons Ce sont des polissons Monsieur, Monsieur, vous savez bien Soyez bon garçon ne faites pas de façon Comment elles sont ? Elles sont jolies, même plus jolies Que les plus jolies Ce n'est pas ici ! Elles ont des yeux Des yeux merveilleux Comme on en voit peu Ce n'est pas ici ! Elles ont un chic Une grâce unique Un goût fantastique Ce n'est pas ici ! Soyons plus précis Il n'est rien d'aussi D'aussi réussi Ce n'est pas ici ! Lâchez-moi le coude ou je vous en préviens Je lâche les chiens, je lâche les chiens, je lâche les chiens D'ici je les vois Entendez leurs voix Whoa whoa whoa whoa whoa whoa Marcel : Fichons-le dans le massif Jacques : Pas de mouvement trop vif Pour ne pas être oxi Filez au plus tôt d'ici ! Non ! Si ! Non ! Si ! Non ! Si ! Non ! Si ! Non ! Non allons pas d'emballement On vient poliment Vous demander seulement Un renseignement Voici fidèlement Leur signalement Elles sont jolies, même plus jolies Que les plus jolies Ce n'est pas ici ! Elles ont des yeux Des yeux merveilleux Comme on en voit peu Ce n'est pas ici ! Elles ont un chic Une grâce unique Un goût fantastique Ce n'est pas ici ! Soyons plus précis Il n'est rien d'aussi D'aussi réussi Ce n'est pas ici ! On s'est trompé ! Ce n'est pas ici ! *** Il y a d’autres circonstances Je m’en rends bien compte à présent Où cher Monsieur un long silence Peut quelques fois être éloquant Vos baisers brûlants me révèlent Et m’ouvrent un tas d’horizons Qui me bousculent la cervelle Et font dérailler ma raison La joie et surtout l’émotion M’ont coupé la conversation Quand on ne dit rien Ca veut souvent dire bien des choses Les yeux parlent bien Malgré que les lèvres soient closes Ma figure devient Je le sens de plus en plus rose Je voudrais tant j’ai de bonheur Laisser parler mon cœur Non jamais c’est vrai La vie ne m’a paru plus belle Comme j’aimerais Que cette heure-la fut éternelle Oh mon ami comprenez-le Mon silence est plus qu’un aveu Quand on ne dit rien Ca signifie qu’on est très bien. ** En voyant notre costume Vous êtes saisis On n’a pas souvent coutume De nous voir ainsi Mais malgré votre surprise Sachez cependant Que notre couleur est grise de notre vivant C’est nous qui sommes les crecre-, les crecre-, les crevettes Que l’on attrape dans le creux, dans le creux d’l’épuisette On peut également nous pêpê-, nous pêpê-, nous pêcher Dans les cre-, dans les cre-, dans les crevasses des rochers Dès qu’on nous a pauvres bêtes Pêchées c’est pas long Sans nulle pitié on nous jette Dans un court-bouillon Un petit moment l’on bouge On frétille et puis Subitement on devient rouges C’est couru c’est cuit C’est nous qui sommes les crecre-, les crecre-, les crevettes Que l’on attrape dans le creux, dans le creux d’l’épuisette On peut également nous pêpê-, nous pêpê-, nous pêcher Dans les cre-, dans les cre-, dans les crevasses des rochers. ** En voyant notre costume Vous êtes saisis On n’a pas souvent coutume De nous voir ainsi Mais malgré votre surprise Sachez cependant Que notre couleur est grise de notre vivant C’est nous qui sommes les crecre-, les crecre-, les crevettes Que l’on attrape dans le creux, dans le creux d’l’épuisette On peut également nous pêpê-, nous pêpê-, nous pêcher Dans les cre-, dans les cre-, dans les crevasses des rochers. ** Par natur’ c’est véridique Les femm’s sont plutôt pudiques Ell’s sont toujours embêtés D’livrer leur intimité Ce n’est pas l’cas au contraire, De la femme de mon beau frère Dès qu’elle a un p’tit bouton Sur la cuisse ou le menton Refrain Raymonde, Raymonde Le fait savoir à tout l’monde Raymonde, Raymonde Ne cache rien du tout ! Raymonde, Raymonde N’est pas très pudibonde Quand son mari la gronde Raymonde, s’en fout ! Sa mèr’ lui donn’ pour sa fête Toute une parure complète Une merveille, un amour De p’tits pantalons à jour Et un’ chemis’ si légère Qu’on voyait la main derrière Eh bien, ce joli cadeau, D’puis qu’ell’ l’a sur le dos Refrain Ayant eu l’appendicite, On l’a opéré bien vite Et vraiment, le chirurgien Su la recoudre si bien Qu’on cherche la cicatrice sur son petit ventre lisse Ca fait juste un trait encore Et très fière depuis lors… Refrain Très gentiment, en cachette Comme toujours ça s’achète, Son époux vient, au marché De commander un bébé En lui répétant : « Mignonne… Surtout ne ldis à personne ! » Mais à fin d’montrer sa joie Son bonheur d’puis trois mois Refrain * Il est des personnes qui vous questionnent, vous empoisonnent en vous disant Où donc vous ai-je vu ? Au lieu d'être discrètes elles vous embêtent par leurs enquêtes Jusqu'à ce que vous ayiez répondu Pour les satisfaire, pour les faire taire y'a rien à faire Ces gens-là sont plus collants que, la glue Je crois que pour arrêter, leur trop vive curiosité Meilleur expédiant c'est de leur dire en souriant Refrain 1: Est-ce que je te demande, si ta grand-mère fait du vélo Si ta ptite soeur est grande, si ton ptit frère a un stylo Si ta cousine Fernande, pour coudre aux rideaux les anneaux Bien qu'on le lui défende prend les aiguilles du fourneau Est-ce que je te demande, si lorsque t'achètes des pruneaux T'exige de la marchande, qu'elle retire d'abord les noyaux Si ton boucher joue du banjo, si ton frôdeur fait d'la photo Est-ce que je te demande, si ta grand-mère fait du vélo La semaine dernière l'allure fière, la mine altière Mon percepteur m'a dit, d'un ton bourru Vos boutons de manchette, vos cigarettes, votre casse-noisette La façon dont vous êtes chaussé, vêtu Votre paire de bretelles, votre eau de vaisselle, tout me révèle Que vous avez, plus d'cent mille francs, d' revenus Au lieu de paraître embêté, d'être inspecté, suspecté Sans ressentiments, je lui ai expliqué poliment Refrain 2: Est-ce que je te demande, si ta grand-mère fait du vélo Si ta ptite soeur est grande, si ton ptit frère a un stylo Si ta cousine Fernande, pour coudre aux rideaux les anneaux Bien qu'on le lui défende prend les aiguilles du fourneau Est-ce que je te demande, si lorsque t'achètes des pruneaux T'exige de la marchande, qu'elle retire d'abord les noyaux Si ton laitier joue au loto, si ton botier boit de l'eau de boto Est-ce que je te demande, si ta grand-mère fait du vélo Souvent une ouvreuse empoisonneuse, enquiquineuse Vous dit monsieur, a-t-il, son numéro Veut-il qu'au vestiaire c'est nécessaire qu'j'mette ses affaires Son parapluie, ses gants et son paleto Est-ce que madame veut le programme Si on réclame j'crois qu'il vaut mieux, qu'elle retire son chapeau Devant tant d'indiscrétion, pour répondre à ses questions Sans vous épatez, vous la regardez et lui chantez Refrain 3: Est-ce que je te demande, si ta grand-mère fait du vélo Si ta ptite soeur est grande, si ton ptit frère a un stylo Si ta cousine Fernande, pour coudre aux rideaux les anneaux Bien qu'on le lui défende prend les aiguilles du fourneau Est-ce que je te demande, si lorsque t'achètes des pruneaux T'exige de la marchande, qu'elle retire d'abord les noyaux Si ton parrain aime les poireaux Si ton ? joue du pipeau Est-ce que je te demande, si ta grand-mère fait du vélo ? Merci à Aurélie
& Héloïse
pour leur travail de retranscription
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